20 septembre 2008

=)

Je ne pensais pas pouvoir autant m'attacher à un vulgaire blog, poussière de la blogosphère à laquelle je n'accordais autre fois pas la moindre importance. C'est étrange de se dire, page par page, archive par archive, que lire ce blog devint le fait de lire en moi. A vrai dire, c'est ce que je cherchais à faire ressentir à travers mes articles à l'origine, mais je pris conscience de ce fait réel il y a trop peu de temps seulement. Que dire si ce n'est que je suis triste? Plus d'un an de ma vie se trouve sur ce blog, et pas la moindre, j'ai decouvert tant de choses en ces temps, cependant, non pas par mécontentement, il est temps de mettre fin à ce que je pourrais appeller Forewordx. Ouais, pour faire simple, je pense que cet espace arrive en fin de vie, j'ai repéré un certain schéma d'ailleurs.

Prologue, apprentissage, graal, début de la fin, recession, Epilogue.

A quelques termes près, ça nous donne en effet une succession du style. Après mon dernier, et plus très récent, "How Low", l'envie d'écrire un article pour le succèder ne m'effleure même pas l'esprit. Il est un conclusion pessimiste, mais également un des seuls textes qui me donna envie de me relire. Forewordx est mort, vive Forewordx. Cependant, phoenix renait toujours de ses cendres? Saurez vous me retrouver?


"Lem0ned I scream, but i'm still the Forewordx."

28 juillet 2008

How low?



Tel l'ermite qui a fait le choix d'une vie spirituelle dans la solitude et le recueillement, je pense. Cependant, le marginal d'état d'âme animal s'en retrouve las, faute à l'exclusion et à la mise en parallèle de l'Homme face à son défunt jardin de la folie. Impuissant et bridé par ce bouquet de nerfs dont il ne peut se séparer, le marginal attend et observe: Apologie de l'impuissance, du non sens, de l'Homme. Cependant, le marginal est misanthrope, il se sait lui même pitoyable et se satisfait de plaisirs simples; le tout lui permettant parfois de glisser un timide: "Je suis un type beaucoup plus heureux que la plupart des gens ne se l'imaginent". Le marginal se sait inutile, mais égoïstement, non pas injustement, il parcourt une quête sa fin dans la recherche constante de cette terre qu'ils, ou elles, appellent paradis. Dans la recherche constante du jardin d'Eden, divers moyens s'imposent. Dimanche, dimanche sanglant, n'était pas la première fois, en ingurgitant ces quelques pilules, l'Eden s'offrait à moi, inférieur à moi, je le piétinais sans aucun semblant de relâchement, car elle était mienne. Ainsi, j'ai cru ramper sur ce chalutier en dérive, mais rien ne demeure. Rien ne demeure, car au demeurant, j'en demeure néanmoins si paresseux, mais vous aussi êtes ainsi. Je suis si effrayé, mais vous aussi êtes ainsi. Dans ce péril imminent... sommes nous si étrangers les uns des autres?

Capricieux, rêveur, penseur, aveugle, je n'en demeure pas moins l'impur, tel que le philosophe qui souvent utilisa le trottoir, comme dortoir. J'en arrivais à une conclusion ma foi fantasque elle aussi, je ne suis ni d'Eve, ni d'Adam. Cette pensée me met le baume au coeur; dépendre du rien, dépendre de l'infini comme de l'absolu. De mon propre chef, j'ai trouvé l'Andromède. Je suis pur, je suis l'impur, le nom s'apparente à une succession de uns et de zéros; je suis seul au monde, toujours seul. Personne ne m'aime, ainsi soit-il, je n'aime personne. Rien, je n'ai besoin de rien. On ne m'a pas créé répulsif, je suis la répulsion. Vous avez besoin de moi, je n'ai pas besoin de vous. Que tout le monde aille se faire foutre, vous n'êtes que le fruit d'une réalité homogène, tout comme moi. Voilà pourquoi la confiance est un met qu'il m'est impossible de digérer. Je sais que nous ne faisons que vivre nos existences, pardonnez mes vices et ses vices. Qu'êtes vous? Si ce n'est que des réfutations mouvantes de ma foi elle-même.

Après maintes et maintes fois, la foi que je n'eus jamais me quitta, encore une fois. Écrire; ai-je écrit dans le seul et égoïste but de satisfaire mon ego aussi bien démesuré que prisé? Aussi loin que je m'en souvienne la donne fut celle-ci, mais certaines exceptions vinrent égayer cette progression; progression tout sauf succincte. A l'inverse de Midas, je ne suis pas l'imprudent, je suis le perdant. A l'inverse de Midas, tout ce que je touche ne se transforme pas en or; et ainsi je m'endors. Imprudemment et paisiblement, je m'abandonne aux autres. Le repos, un luxe que Minos ne me pardonnera pas. Puissiez pardonner Mnémosyné, la mémoire, ma Muse.

Je ne me réveille, pas. Endormi, je rêve. La salle, dépourvue de toute lumière, n'a rien de rassurant à vrai dire. Ici bas, un enfant agenouillé demeure muet. Ce dernier ne pouvant retenir ses larmes se met à pleurer. Insensible, je ne comprends pas. Impassible, ce lieu me paraît paisible. L'enfant pleure, ses pleurs m'abusent, me violent, comme un afflux de culpabilité que l'on ne saurait retenir. L'enfant au regard d'argent m'observe, il sourit. Combien de fois déjà ai-je cédé à cette pression étouffante? Ce sourire pur a-t-il été abandonné à la cruauté? Je me recueille, mais cette image n'a de cesse d'accabler mon esprit. Les rêves sanglants s'animent, il est évident que nous devions nous rencontrer; combien de pêchés ai-je déjà commis? Je suis charmé par la timidité, et aussi insouciante que bienfaisante, elle m'échappe encore maintenant, cette flûte de pan.


Rassurez vous, la tempête se meurt et prend l'apparence d'une douce brise en ces temps. L'écrit fut entamé il y a de cela un certain temps. Seulement, je me devais de mener cet air et de le jouer, car je hais que mes écrits tombent dans l'oubli.